• Propriétaires d’un mobile home sur le camping Éden situé sur la commune de Lattes dans l’Hérault, nous avons été amenés à entamer une procédure civile à l’encontre de la direction de ce camping.

    Les procédures juridiques qui vont suivre concernent des propriétaires louant un emplacement dans ce camping.


    LES FAITS 

    1er trimestre 2013 : 

    Le camping EDEN est vendu. L'acquéreur est le camping voisin "L’Oasis Palavasienne."

    Suite à un nouveau contrat (incluant une forte augmentation du forfait, des clauses abusives, etc,..), nous prenons contact avec la FNPRL.

    Eté 2013 :

    Avec l’aide de la F.N.P.R.L., nous créons l’association A.P.R.L.L.R. (Association des Propriétaires de Résidences de Loisirs Languedoc Roussillon) regroupant des propriétaires de mobiles homes du camping « l’Eden » et du camping « Le clos Fleuri ».

    Les motifs de cette création :

    • Pour le camping Eden : pressions et menaces de la part de la nouvelle gérance du camping.

    Ci-dessous, extrait du courrier envoyé au nouveau gérant du camping. 

    L' Eden

     

    • Pour le camping Le clos Fleuri : Voir ICI

     

    Suite à cette création, le gérant du camping Eden profère des menaces par lesquels les membres de l’association ne verront pas leur contrat renouvelé pour 2014. Le bureau de l’association sollicite un entretien avec le gérant. Celui ci ne répondra pas à cette requête, et d’ailleurs à aucun des autres courriers de l’association.

    18 décembre 2013:

    La direction du camping L’Éden mets à exécution ses menaces et donne préavis pour le 1er janvier suivant au Président et au Trésorier de l’association. Les autres membres ne sont pas connus. Le prétexte évoqué est des travaux sur leurs parcelles et le camping n'a pas d’autre parcelle à leurs proposer.

    Remarque : Plus de 30 propriétaires, suite au comportement de la nouvelle gérance, ont préféré partir durant la saison 2013 (Quelques uns ont été chassés). D’autres sont en attente de trouver un acquéreur pour leur mobile home en dehors du camping (voir clauses abusives). Donc de nombreux emplacements ont été libérés en 2013.


     Nos  procédures juridiques

    (le Président et le Trésorier)

      17 janvier 2014 :

    Par courrier la direction du camping nous donne jusqu’à fin mars pour enlever notre mobile home du camping. Passé  ce délai, il sera retiré de son emplacement et stocké sur le parking à l’extérieur du camping.

    Nous sollicitons les services de l’avocat de la FNPRL, Maître Salquain. Celui-ci envoie un courrier au gérant du camping s’étonnant du motif de résiliation fourni par l Eden, à savoir  des travaux  qui toucheraient par un malheureux hasard les emplacements occupés par le Président et le Trésorier de l’A.P.R.L.L.R.

     24 fevrier 2014:

    Réponse du camping. Il maintient sa décision et reconnait implicitement que le congé est en réalité lié à l’activité de l’association.

    Fin mars 2014, nos mobiles homes sont sortis de leurs emplacements et stockés sur le parking à l’extérieur du camping.

    3 avril 2014:

    Nous assignons à comparaitre devant le tribunal d’Instance de Montpellier le camping Eden. Ce qui deviendra « le procès au fond ».

    Une première date est retenue pour fin mai. Mais 2 jours avant cette date, la partie adverse demande le report du procès. Une 2ème date est prise pour octobre 2014.

     10 juin 2014 : 1er Référé

     Afin de pouvoir profiter de notre mobile home pendant l’été 2014, nous avons recours à un Référé qui est une solution provisoire en attendant le procès de fond.

    10 juillet 2014: Le verdict du Référé nous est favorable.

    Extrait du Référé :

    L' Eden

    Le camping ne fait pas appel mais ne tient pas compte de ce jugement. Nos mobiles homes restent toute la saison 2014 sur le parking.

    ⇒ Afin de rédiger de nouvelles conclusions suite à ce Référé, l'Assignation sur "le procès au fond" est reporté au 18 juin 2015.

    7 Avril 2015 : 2 ème Référé devant Le JEX

    Le jugement du Référé n'étant toujours pas respecté, nous lançons une procédure devant le Juge d’Exécution (JEX). L'audience est prévu pour le 11 mai 2015. 

    15 jours avant l'audience, nos mobiles homes sont installés sur de petits emplacements de moindre qualité et nous recevons un contrat pour la saison 2015.

    18 juin 2015 : Assignation sur le "Proces au Fond"

    Le juge ayant trop d'affaires à régler ce jour là, les Avocats  sont invités à déposer les dossiers sans plaidoirie. Le jugement est prévu pour mi-septembre 2015. 

    Octobre 2015, Le juge demande une 2ème audience pour un complément d'informations. Une date est fixée au 3 décembre 2015.

     

    29 juin 2015 : jugement Référé JEX

    Ce 2ème jugement oblige le camping a nous régler les pénalités définies lors du jugement précédent et en fixe de nouvelles. Nos mobiles homes doivent réintégrer leurs emplacements d'origine.

     Extrait du jugement :

    L' Eden

     

    Le camping Eden fait Appel du jugement du JEX. L'audience est prévue pour le 3 mars 2016

    Remarque: Le camping Éden ne fait pas Appel lors du 1er Référé. Donc implicitement, il accepte ce jugement. Par contre, il fait Appel pour l’exécution de ce jugement.

     

    5 février 2016 : Verdict de l'assignation du "Proces Au Fond"

    Grosse déception de notre part et stupéfaction de notre avocat au vu du jugement rendu.

    Le Juge donne raison au camping sur le refus de ne pas renouveler nos contrat sous prétexte qu'ils sont conclus pour un an. Il n'aborde pas les clauses abusives, ni le refus de prestation, à l'effet discriminatoire, etc ...

    ⇒ Nous faisons appel de ce verdict.

    2 avril 2016 : Verdict de l'Appel du JEX (3ème Référé)

    l'Arrêt confirme le Jugement rendu par le Juge d’exécution le 29 juin 2015 et condamne le camping Eden aux dépens.

    13 mai 2016: 4ème Référé

    Notre Appel du jugement de l'assignation du "Procès au Fond" rend celui-ci suspensif. Tant que l'appel n'a pas lieu seul compte le jugement du Référé en Appel du 2 avril 2016.

    En accord avec notre avocat et celui de la partie adverse, nous nous présentons à  l'accueil du camping afin d'accéder à notre mobile home en toute légalité. Menaces et refus de la  direction du camping de nous laisser entrer malgré l'avis de leur propre avocat.

    Nous faisons intervenir un huissier pour constater ces faits et un nouveau référé est lancé pour le 30 juin 2016.

    le 29 juin 2016, nous recevons de la part du camping un contrat à partir du 3 juillet 2016. Ce qui nous amène à reporter le Référé d'abord au 15 septembre 2016, puis au 20 octobre 2016 et nouveau report pour 17 novembre 2016.

    A suivre .........

     

     

     

     

     

  • 2012

    Cour d'appel de PoitiersCour d'appel de Poitiers

     

     

     2013

    Cour d'appel de PoitiersCour d'appel de Poitiers

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • Cliquez sur l'article pour l'agrandir :

    2011

    Tribunal Instance Sables d'OlonneTribunal Instance Sables d'Olonne

     

    2013

    Tribunal Instance Sables d'OlonneTribunal Instance Sables d'OlonneTribunal Instance Sables d'Olonne

     

     

    2014                                                                                       2015

    Tribunal Instance Sables d'OlonneTribunal Instance Sables d'Olonne


  •  

    Tribunal St Nazaire


  • L’obstination des collectifs de propriétaires de résidences mobiles aura-t-elle raison des pratiques abusives de nombreux gérants de campings du littoral.
    Ils viennent d’obtenir une nouvelle victoire judiciaire importante contre le camping du
    Golf de PORNIC.
    Le Tribunal d’instance de SAINT NAZAIRE, saisi par deux adhérents de la Fédération Nationale des Propriétaires de Résidences de Loisirs, leur donne raison.

    Le Tribunal déclare abusive:

    • la clause qui prévoyait qu’en cas de revente du mobil-home à un tiers, la location ne pouvait pas se poursuivre sans l’accord du client.
    • la clause qui imposait, en cas d’accord du gérant, pour une poursuite du contrat en cas de revente du mobil-home un droit de transaction de 2000 Euros.
    • la clause autorisant le camping à modifier la date d’ouverture et de fermeture pour les années à venir.
    • la clause prévoyant qu’en cas de revente non autorisée par le gérant, le mobil-home devrait être retiré du camping.
    • la clause prévoyant en cas de sous location du mobil-home une commission automatique de 30% sur les loyers.
    • la clause imposant aux propriétaires résidents une liste d’amis ou de personnes extérieures préétablies pouvant occuper leur résidence sans commission complémentaire pour le camping au-delà de cette liste.

    Le camping est condamné:

    • à restituer 250 Euros de loyers aux plaignants correspondant aux périodes d’indisponibilité du mobil-home pour cause de réduction unilatérale par le camping de sa période d’ouverture annuelle.
    • à rembourser 1000 Euros de frais d'avocat.
       


    C'est une victoire totale.

    Le Tribunal de SAINT NAZAIRE déclare abusive l’ensemble des pratiques conseillées par le syndicat de l’hôtellerie de plein air, alors qu’elles sont manifestement abusives selon les nombreux collectifs d’usagers qui se sont regroupés au sein de la FNPRL pour attaquer systématiquement en justice les gérants qui veulent imposer ces pratiques malhonnêtes.

    La FNPRL se réjouit de ce nouveau gain judiciaire après ceux obtenus en 2012
     aux SABLES D’OLONNES (Camping TROPICANA et camping du LAGON BLEU), à POITIERS (TROPICANA), à VANNES (Camping LE BILOURIS), et en 2013 à MONTPELLIER (camping LE CLOS FLEURI).

       
      Dans l’attente de l’arrêt de principe que rendra la Cour d’appel de POITIERS le 12 décembre prochain dans le dossier TROPICANA, le collectif constitué autour de la FNPRL salue la victoire obtenue sur toute la ligne devant le Tribunal d'instance de SAINT NAZAIRE qui déclare abusives et non écrites, toutes les clauses sur lesquelles reposent des pratiques abusives de nombreux gérants de camping à l’égard de leur résidents.


       La justice joue son rôle de régulateur en sanctionnant des pratiques illicites en vigueur depuis plus d’une dizaine d’année dans la plupart des camping du littoral français, dont les résidents exaspérés s’adressent de plus en plus nombreux à la justice pour faire valoir leur droit.
     Cordialement,
    Bertrand SALQUAIN (Avocat de La FNPRL)